Clovis Hesteau de NUYSEMENT  » Du soleil radieux la brillante splendeur…. »


Du soleil radieux la brillante splendeur

Du soleil radieux la brillante splendeur,
Et de la lune aussi la lumineuse face
Par un nuage épais, épars en l’air, s’efface,
Lorsqu’ils vont tournoyant la céleste rondeur.

L’hiver ravit aux fleurs la couleur et l’odeur,
Et en moins d’une nuit les flétrit et terrasse,
Le fruit trop avancé se passe en peu d’espace,
Et bref tout est fauché par le temps moissonneur.

Télie, vois ces lys, ces oeillets et ces roses
Languir à chef baissé dès qu’elles sont décloses,
Qui t’émeuvent d’avoir de toi-même pitié.

Cueillons donques les fleurs de ta verde jeunesse,
Et folle n’attends pas que la blanche vieillesse
Te prive de sentir les fruits d’une amitié.

Clovis Hesteau de NUYSEMENT, 1550-16..

Une Réponse to “Clovis Hesteau de NUYSEMENT  » Du soleil radieux la brillante splendeur…. »”

  1. Le livre le plus lourd disait : –J’ai la splendeur
    De ce vieux Créateur dont nul ne voit la face ;
    Toute mythologie auprès de moi s’efface,
    Zeus brandissant la foudre, Aphrodite en rondeurs.

    Le livre le plus vert disait : — Moi, je détiens l’odeur
    Du jardin suspendu aux magiques terrasses ;
    Précarité du sage en ce sublime espace,
    Lui, l’auguste semeur et bientôt moissonneur.

    Le Larousse disait : — Moi, j’ai des pages roses
    Où la sagesse grecque et latine est déclose ;
    Sur le plan lexical, je tranche, sans pitié.

    Le recueil de sonnets, dans sa folle jeunesse,
    Ne pouvait s’exprimer avec tant de finesse ;
    Il ne connaissait rien, que trois mots d’amitié.

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