Cayouche » Mon acadie … »

« Ça brasse dans la cabane » : Pot-pourri de chansons à répondre québécoises ….

Une dictée » Artisans d’autrefois. »

 » De mon temps, tout le monde chantait. Nous avons connu des ouvriers qui, le matin, ne pensaient qu’à travailler. Ils se levaient le matin ( et à quelle heure !) et ils chantaient à l’idée de travailler… J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises, exactement du même esprit, du même cœur et de la même main que ce même peuple avait taillé ses cathédrales. Il fallait qu’un bâton de chaise fût bien fait. C’était entendu. il ne fallait pas qu’il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour les clients du patron. Il fallait qu’il fût bien fait…pour lui même… Toute partie, dans la chaise, qui ne se voyait pas était exactement aussi parfaitement faite que ce qui se voyait. C’est le principe même des cathédrales. » Charles Péguy, Session Année 1961.

Histoire : Le Capitulaire » Admonitio generalis » du 23 mars 789 de Charlemagne….

« Le Capitulaire Admonitio generalis de Charlemagne du 23 mars 789 fixe les premières grandes lignes directrices de la réforme carolingienne, qui entend réglementer tous les compartiments de la vie du royaume, décrétant notamment la création d’écoles dans chaque évêché et le baptême des enfants avant l’âge d’un an… » lire la suite ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Admonitio_generalis

https://mirabel81.wordpress.com/2014/12/25/histoire-le-25-decembre-800-charles-ier-dit-le-grand-est-couronne-empereur-par-leon-iii/

New Orleans band Tuba Skinny live in concert…..

GUCA: NAJVECE KOLO NA SVETU – KoloMagico! – D.Lazarevic, D. Petrovic, M.Babic, B.Ostojic, D.Lazovic…

Humour : Dimanche 22 mars 2015, le Gallodrome françoys, la lanterne, le tract et les jonquilles…

Ce matin en me levant j’ai regardé dans ma boîte à lettres et surprise !… J’y ai découvert un tract de couleur, de très mauvais goût je trouve, relatif aux fameuses élections des Conseillers Départementaux…qui ne savent pas encore quelles seront toutes leurs attributions en compétences locales par rapport aux futurs grands duchés… Toutefois, il est précisé sur ce morceaux de papier qu’il y aura des promesses et de l’action pour tous les citoyens… C’est peu dire et c’est pourquoi il faut déjà anticiper les résultats, être prévoyant, une très bonne politique !.. http://www.contribuables.org/2015/03/les-parlementaires-se-votent-a-lunanimite-une-augmentation-de-leur-duree-dindemnisation-en-cas-de-defaite-electorale/, ce n’est pas des propositions c’est déjà de l’acquis et du lourd !…
Aujourd’hui, c’est donc en ce dimanche 22 mars 2015 l’un des premiers actes de la Nouvelle Organisation Territoriale de la République qui a été adoptée le 10 mars 2015 !..c’est un jour pour se rappeler qui est l’ordonnateur de cet évènement et qui a sorti le « râteau « … On s’en irrite, on en est offusqué, on ne comprend plus, etc… mais cela n’est-il pas un beau leurre et toute cette propagande faite en concert par tous ces médias de la Propagandastaffel qui relie au discours unique !.. Ne serait-il pas nécessaire en fait pour masquer autre chose ?… http://youtu.be/TpzGnlXrsEI Pendant que l’on parle tous les jours depuis une semaine du  » râteau  » qui est un instrument essentiel à la vie politique française depuis plus de trente ans et de plus la Gaule a ainsi perdu toute sa splendeur en se proposant comme supplétif de l’Empire !… Dans les Mémoires d’Espoir – le Renouveau, Charles de Gaulle écrivait : « – La France vient du fond des âges. Elle vit. Les siècles l’appellent. Mais elle demeure elle-même au long du temps. Ses limites peuvent se modifier sans que changent le relief, le climat, les fleuves, les mers, qui la marquent indéfiniment. Y habitent des peuples qu’étreignent, au cours de l’Histoire, les épreuves les plus diverses, mais que la nature des choses, utilisée par la politique…. » Et vous qui lisez ce billet, sachez que tous les représentants de la nation voteront sans aucune humeur le rétablissement du service national obligatoire, oui, enfin obligatoire surtout pour les pauvres, les » Souchiens » et les » Sans dents » On connaît tous ça puisque vous avez déjà beaucoup donné par vos familles dans l’histoire surtout pour la grande boucherie de 14 organisée par le grand Capital sur les grandes plaines de l’Est où le canon faisait miracle !… Comme ces mots sonnent fort : fraternité, liberté, égalité ( mentionné sur le document trouvé dans la boîte à lettres) sauf que l’on voit naître ces derniers temps une tolérance à géométrie variable, ce qui va nous permettre de faire un choix éclairé…il paraît qu’il n’y a plus de souche en françoys, voir le lien ci_ après : http://www.leparisien.fr/politique/racisme-anti-blanc-la-justice-rejette-le-concept-de-francais-de-souche-19-03-2015-4618383.php
Car pas très loin, pas loin, ailleurs, la lanterne rouge reste toujours allumée“ – Mais ma radio, après Camerata Richard, émettait maintenant ( désormais je m’étais convaincu d’être en prise directe ) une autre chanson. En Allemand, celle-ci. C’était une cantilène triste, presque une marche funèbre qu’il me semblait rythmer avec d’imperceptibles tressaillements de mes entrailles, chantée par une voix féminine profonde et rauque, désespérée et pécheresse : Vor der Kaserne, vor dem groben Torstand eine Laterne und steht sie noch davor… Mon grand père avait ce disque mais moi, à l’époque, je ne pouvais avoir suivi la chanson en allemand. Et de fait, sitôt j’ai écouté le disque italien, où la traduction était plutôt une paraphrase, ou une adaptation.
Devant la caserne
Quand le jour s’enfuit,
La vieille lanterne
Soudain s’allume et luit.
C’est dans ce coin-là que le soir
On attendait, remplis d’espoir
Tous deux, Lily Marlène
Tous deux, Lily Marlène.
La vieille lanterne
S’allume toujours
Devant la caserne
Lorsque finit le jour.
Mais tout me paraît étranger
Aurais-je donc beaucoup changé ,
Dis-moi, Lily Marlène
Dis-moi, Lily marlène…”
Umberto ECO, La Mystérieuse Flamme de la reine Loana, Extrait.
Vous pouvez écouter cette chanson que beaucoup souhaite retrouver au niveau international : https://youtu.be/D-szCTIE4q0
« La noble guerre est faite par des parasites, des entremetteurs, des larrons, des brigands, des rustres, des imbéciles, des débiteurs insolents, en somme par le rebut de la société, et nullement par des philosophes veillant sous la lampe. » Érasme, Éloge de la Folie,1511
« La guerre est agréable pour ceux qui ne la font pas. » Érasme, Adages , 1515.
« Je regarde vraiment avec commisération la grande masse de mes concitoyens qui, lisant les journaux, vivent et meurent dans la croyance qu’ils ont su quelque chose de ce qu’il s’est passé dans le monde à leur époque. » Thomas JEFFERSON
Mais le plus grave est déjà annoncé, comme toujours dans l’histoire : http://www.voltairenet.org/article182424.html
» – Commençons par la guerre. On ne saurait disconvenir que ce grand art ne soit la source des actions les plus renommées. Ce n’est pourtant qu’une folie. Deux partis se battent, Dieu sait pour quelles raisons ; et tous les deux reçoivent beaucoup plus de mal que de bien de leur animosité. Quoi de plus absurde, quoi de plus fou ? ceux qui périssent à la guerre, on les compte pour rien. De plus, lorsque les armes sont en ordre de bataille, et que l’air retentit du bruit des trompettes et des tambours, dites-moi, je vous prie, quel service peuvent alors rendre ces sages, qui, épuisés par l’étude et la méditation, jouissent à peine d’une vie que leur sang, dénué d’esprits et de sucs nourriciers, rend infirme et languissante ?…
– Ce sont ces hommes épais et matériels, robustes et hardis, mais de très peu d’esprit, ce sont ces gens-là qu’il faut pour le combat. Ne fait-il pas beau voir un Démosthène sous le harnais militaire ? Aussi suivit-il le sage conseil d’Archilocus : dès qu’il aperçut l’ennemi, il jeta son bouclier et s’enfuit à toutes jambes, aussi lâche soldat qu’il était excellent orateur…
– Vous me direz : la guerre demande une extrême prudence. Oui, chez les généraux ; encore est-ce une prudence particulière au métier des armes et qui n’a rien de commun avec la sagesse philosophique. A cela près, les parasites, les maquereaux, les voleurs, les meurtriers, le laboureur, les stupides, les banqueroutiers, et généralement tous ceux qu’on nomme la lie du genre humain, peuvent s’immortaliser par la valeur ; ce qui ne convient nullement aux hommes attachés jour et nuit à la contemplation. » ERASME.
Une vision de la guerre en quelques mots, je cite : » Allez-vous-en tous ! Allez rejoindre vos régiments ! Et vivement ! qu’il gueulait.
— Où qu’il est le régiment, mon commandant ? qu’on demandait nous…
— Il est à Barbagny.
— Où que c’est Barbagny ?
— C’est par là ! »
Par là, où il montrait, il n’y avait rien que la nuit, comme partout d’ailleurs, une nuit énorme qui bouffait la route à deux pas de nous et même qu’il n’en sortait du noir qu’un petit bout de route grand comme la langue.
Allez donc le chercher son Barbagny dans la fin d’un monde ! Il aurait fallu qu’on sacrifiât pour le retrouver son Barbagny au moins un escadron tout entier ! Et encore un escadron de braves ! Et moi qui n’étais point brave et qui ne voyais pas du tout pourquoi je l’aurais été brave, j’avais évidemment encore moins envie que personne de retrouver son Barbagny, dont il nous parlait d’ailleurs lui-même absolument au hasard. C’était comme si on avait essayé en m’engueulant très fort de me donner l’envie d’aller me suicider. Ces choses-là on les a ou on ne les a pas.
De toute cette obscurité si épaisse qu’il vous semblait qu’on ne reverrait plus son bras dès qu’on l’étendait un peu plus loin que l’épaule, je ne savais qu’une chose, mais cela alors tout à fait certainement, c’est qu’elle contenait des volontés homicides énormes et sans nombre.
Cette gueule d’État-major n’avait de cesse dès le soir revenu de nous expédier au trépas et ça le prenait souvent dès le coucher du soleil. On luttait un peu avec lui à coups d’inertie, on s’obstinait à ne pas le comprendre, on s’accrochait au cantonnement pépère tant bien que mal, tant qu’on pouvait, mais enfin quand on ne voyait plus les arbres, à la fin, il fallait consentir tout de même à s’en aller mourir un peu ; le dîner du général était prêt…. » Céline, Voyage au bout de la nuit, Extrait. Ce qui impose dans cet état de guerre des directives précises et une Loi pour l’état d’urgence, voir le lien suivant : http://www.silicon.fr/projet-loi-renseignement-dangereux-liberticide-stupide-111470.html

Nous avons droit aussi aux grandes marées après une éclipse du soleil ce qui est pour le tourisme exceptionnel, plus une seule chambre de libre !… tous au bord de la mer ce qui va provoquer la plus grande marée de l’abstention, le tout conjugué : http://diktacratie.com/combien-sont-morts-pour-le-droit-de-vote/ .Pour en revenir à ce fameux tract, en ce qui concerne le paragraphe sur la jeunesse, je me pose la question de savoir si le rédacteur du prospectus a vraiment une culture politique confirmée pour dire que tout jeune aura une vie active parfaite si on vote comme il faut !…et qu’il s’agit pour obtenir cela d’équiper tous les écoliers de portables, tablettes et autres ordinateurs !… C’est surtout pour leur faire oublier ainsi comment écrire notre langue, le Françoys, langue de travail de l’ONU, car pour l’Europe c’est déjà terminé !….et aux fins d’apprendre l’anglais, disons un type de charabia de derrière les poubelles de la City qui n’a plus rien à voir avec la belle langue de William Shakespeare.

Il fallait bien y arriver, le grand marché des pièces détachées se met donc en place, c’est une des conséquence de la conduite de la guerre au Kosovo, rappelez-vous : http://www.mediapart.fr/journal/international/070814/kosovo-un-rapport-accuse-l-uck-de-crimes-de-guerre-et-trafic-d-organes et ça continue de plus belle, les vautours du Capital sont toujours là avec leurs containers réfrigérés, il paraît que l’Ukraine est aussi un endroit particulier : http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_10_01/La-transplantologie-noire-en-Ukraine-5611/ donc il ne faut pas être surpris qu’une Loi vienne en complément autoriser la découpe, un tout petit alinéa en passant qui ne fait pas mal car anesthésié, il faut bien remplir les comptes et les coffres de nos chers banquiers, lisez l’article :
http://lci.tf1.fr/science/sante/don-d-organe-les-medecins-pourraient-agir-sans-interroger-les-8582136.html
C’est tout un ensemble mis en place et qui se coordonne parfaitement comme la novlangue ci-après « la sédation profonde », suivant le vocabulaire employé ici et ailleurs : http://french.xinhuanet.com/2015-03/18/c_134075543.htm, c’est certainement l’aide prioritaire en faveur des seniors…ainsi le rôle d’information et de prévention sera plus efficace !…et surtout pas de dérogations, nous sommes tous égaux…si…si c’est écrit !… je vous l’assure. Ce qui me fait plaisir c’est que les imbéciles qui ont voté cette Loi ne pourront pas rester de jeunes …. en quatre lettres…Surtout avec l’invention de la lettre  » V  » sur les automobiles conduites par des vieux, encore une information du journal de la région de Toulouse, voir ici : http://ladechedumidi.com/apres-le-a-pour-les-apprentis-conducteurs-bientot-le-v-pour-les-vieux/
Et pendant ce temps le frère Han roule en superbe automobile électrique américaine : « Après le Model S 85 kWh et le Model S 85 kWh Performance, c’est le troisième, mais aussi le dernier, Model S de Tesla à entrer sur le marché chinois… » lire la suite de l’article ici : http://french.peopledaily.com.cn/n/2014/0522/c96851-8731129.html comme d’ailleurs en TGV et construit une nouvelle route de la soie, comme cette liaison du centre de la Chine à Madrid : https://mirabel81.wordpress.com/2015/02/14/vers-louest-jeune-han-avec-la-nouvelle-route-de-la-soie/
Mais arrêtons donc tout bavardage car nous sommes bien en guerre, sur plusieurs fronts, au moins trois déclarés ; la censure est donc normale, voir le lien suivant : http://www.les-crises.fr/moi-censure-par-la-france-pour-mes-opinions-politiques/
« La censure à l’haleine immonde, aux ongles noirs,
Cette chienne au front bas qui suit tous les pouvoirs,
Vile, et mâchant toujours dans sa gueule souillée,
O muse ! quelque pan de ta robe étoilée ! »
Victor Hugo
Il y a longtemps déjà que nous sommes surveillés, mais il ne fallait qu’ajouter quelques textes pour le confirmer en droit absolu : http://lesbrindherbes.org/2015/03/21/grave-faites-gaffe-taisez-vous-on-vous-espionne-sans-controle/

Passons au dernier chapitre du document concernant les agriculteurs : c’est écrit c’est un soutien total !…alors pourquoi autant de suicides : http://www.agrobiosciences.org/breve.php3?id_breve=1287 et que la MSA met à disposition un lien spécifique , voir ici : http://www.msa.fr/lfr/de/solidarite/prevention-suicide et ne parlons pas de la pollution par les milliers de tonnes de pesticides déposées sur le sol depuis les années 60 et ils sont immortels. Pour en savoir plus, voir le lien suivant : http://www.victimes-pesticides.fr/victime-pesticides-professionnels-etudes-cancer.html
De toute manière la destruction de l’abeille, la sentinelle pour la santé des humains, est bien la preuve que l’espace rural est pollué et que si l’insecte meurt immédiatement, elle nous indique que l’humain est aussi dans une phase de destruction mais plus lentement…Il paraît aussi que c’est cancérigène, voir le lien : http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/22/2071993-le-roundup-classe-dans-les-cancerogenes.html
Strabon avait déjà défini un regard de la philosophie sur la plus sympathique et la plus perfectible des races humaines : » – La caractère commun de toute la race gallique c’est qu’elle est irritable et folle de guerre, prompte au combat, du reste simple et sans malignité. Si on les irrite, ils marchent ensemble droit à l’ennemi, et l’attaquent de front, sans s’informer d’autre chose. Aussi, par la ruse, on en vient aisément à bout ; on les attire au combat quand on veut, où l’on veut, peu importent les motifs ; ils sont toujours prêts, n’eussent-ils autre arme que leur force et leur audace. Toutefois, par la persuasion, ils se laissent amener sans peine aux choses utiles ; ils sont susceptibles de culture et d’instruction littéraire. Forts de leur haute taille et de leur nombre, ils s’ assemblent aisément en grande foule, simples qu’ils sont et spontanés, prenant volontiers en main la cause de celui qu’on opprime. » Ce dernier mot est quand même à méditer, toutefois on peut évoquer cet incident aujourd’hui dans une grande ville du midi, voir l’article sur ce journal d’informations du Sud-Ouest ici : http://ladechedumidi.com/un-toulousain-pris-en-flagrant-delit-de-tentative-de-vote-aux-elections-departementales/ …

Enfin pour répondre au poseur anonyme du prospectus dans ma boîte à lettres, je tiens à lui confirmer que je suis encore libre d’en faire ce que je veux et que je l’assume totalement, je tenais à le porter à sa connaissance et ce n’est pas ce genre de littérature qui me permettra de faire un choix éclairé d’autant plus qu’il omet de parler du « râteau « , cet outil indispensable pour augmenter le plus possible le collège électoral… A la bonne combine !… je n’y comprend d’ailleurs plus rien, voir le lien ici : http://www.lejdd.fr/Politique/Six-chiffres-pour-tout-comprendre-aux-departementales-723762 ; je vais donc ramasser des jonquilles !…

Les Grandes Marées à Saint-Malo du 19 au 21 février 2015 …..

Jin Ping Mei » On l’appelle reine des fleurs, la pivoine … »

On l’appelle reine des fleurs, la pivoine :
Sa tant jeune peau est douce plus que toutes,
Brillant reflet du soleil, charme sans voile,
A tous vents elle sème pure flagrance…
Sa grâce tend jalouses les plus belles femmes,
Sa corolle affole maître-papillon.
Santal et or s’entrechoquent : chantons, buvons !
A quoi bon l’éloge de fleurs au si beau nom !
Jin Ping Mei, Fleur en Fiole d’Or, Extrait.

Victor Hugo » Accourez, la forêt chante, l’azur se dore, vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore… »

Après l’hiver

N’attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l’enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s’ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l’azur se dore,
Vous n’avez pas le droit d’être absents de l’aurore.
Je suis un vieux songeur et j’ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.

Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.

26 juin 1878

Victor Hugo